Les arbres nus et dépouillés tendent leurs bras,
Squelettes décharnés, vers le ciel incolore.
Sur le sol dénudé, les feuilles grises, en tas,
Gisent ratatinées, ayant perdu leurs ors.
Un soleil pâle tente en vain de réchauffer
La terre qui se prépare au long sommeil,
Le vent siffle tristement dans les bosquets
Solitaires, dépossédés de leur éclat vermeil.
Les grappes se dessèchent sur les sarments las,
La vigne épuisée, se protège, recroquevillée
Contre le mur, des rigueurs qui sonnent le glas.
Le gel, au manteau d'une blancheur satinée,
Dépose une touche féérique mais cruelle
Qui s'allume dans un embrasement d'étincelles.
Commentaire :
(Ariane Wolteche Daumen)
(Photo de Vasil Qesari)