Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
SIMBAD

Le voyage pour moi ce n'est pas arriver, c'est partir. C'est l'imprévu de la prochaine escale, c'est le désir jamais comble de connaitre sans cesse autre chose. C'est demain, éternellement demain ...

Poèsie albanaise

Publié le 7 Février 2007 par SIMBAD in Poésie albanaise ( Poezi shqipe )


Descendant d'une famille d'artistes et de chercheurs reconnus, et de ce fait disgraciée par le régime dictatorial, mon ami, le poète albanais Primo Shllaku préféra se maintenir dans l'ombre pour ne pas avoir à subir, lui aussi, la persécution. Il fit néanmoins pendant vingt ans le petit maître de campagne, s'affrontant à des conditions de vie particulièrement défavorables. Féru de langues étrangères et de culture classique et moderne, il succombe lui aussi au "gène" de la famille et écrit des vers, qu'il prend bien soin de ne pas montrer. À la chute de la dictature, il en profite pour s'évader en Grèce. Dès la publication de son premier volume, Fleurs nocturnes (1994), il devient le poète admiré de la jeune génération et certains même l'identifient à un nouveau Baudelaire albanais. Ses deux volumes ultérieurs confortent sa notoriété, en révélant un poète mûr et sûr de ses moyens.

 

Fichier hébergé par Archive-Host.com

 

Primo Shllaku

INCOMPIUTA
 
Je suis la marée et sa vague sournoise
qui remonte les rives chaudes de ton corps.
 
Je suis le miroir qui par les yeux d'un tiers
témoigne de la magie de nos instants partagés.
 
Je suis le trou vide que laisse le soleil couchant.
Je suis le trou plein que fait la lune naissante.
 
Je suis celui qui ne voit pas le paysage de ton corps
s'étaler sous ma peau fidèle.
 
Je fais de mes doigts lestes vibrer les cordes des lyres
qui pendent autour de tes hanches timides.
 
Je suis la brise fraîche sur ton corps apparu,
je suis l'ouragan tenace remuant tes paysages innocents.
 
Je suis celui qui vient à toi, sans cadeau,
comme les oiseaux.
 
Tu es celle qui vient à moi, sans cadeau,
comme les oiseaux.
 
Toi et moi
une histoire inachevée ...

- Poèmes traduits de l'albanais par Ardian Marashi -
 
Commenter cet article
M
effectivement c'est très beau!!!Bonne continuation des ces belles citations!!!A bientôt!
Répondre
A
merci de nous faire découvrir ces poètes assez mal connu ici , enfin moi je ne connaissais pas , c'est vraiment magnifique , et que dire de ces photos de rêve féminin qui m'emportent dans un alizé perpétuel ! quel bonheur et quelle poésie des corps , quelle beauté!
Répondre
A
Que c'est beau, et la traduction n'est pas une trahison mais oeuvre poétique. Ariaga.
Répondre
Y
bonjours! merci pour ton conseil, je vais tenter de changer le fond de mon blog...Mais bon, je ne suis opas très douée en informatique...lol bien en tous cas j'aime beaucoup le poème que tu as publier et je trouve la biographie interressante à lire. <br /> je te souhaite une bonne journée!
Répondre